Fondée en 2015, l’entreprise Shotgun est une aventure entrepreneuriale que mène Florent en parallèle de son expérience de Junior Entrepreneur et de ses études à l’EDHEC.
Membre de la promotion 2013-2015 d’EDHEC Junior Etudes. Florent Palin est un ancien responsable des Business Units et chef de projet impliqué – il détient le record historique d’EDHEC Junior Etudes en termes de chiffre d’affaire réalisé. C’est à la suite d’études menées pour le compte d’entrepreneurs et du projet de Pack Entrepreneuriat, dont il est à l’initiative, que Florent s’est découvert un intérêt prononcé pour le monde de l’entrepreneuriat.
Bonjour Tarik, c’est toujours un plaisir pour moi de revenir dans ces locaux !
Brièvement, Shotgun est le premier réseau social de covoiturage dédié aux communautés. En tant que plateforme, Shotgun permet la mise en relation de personnes d’une même communauté (étudiante dans le premier temps de notre développement) afin d’organiser des covoiturages pour tout type de trajet : court, long, récurrent, exceptionnel…
Via une offre économique et adaptée aux portefeuilles des étudiants, Shotgun vient répondre à trois attentes :
Ce projet est né avant tout de notre propre expérience personnelle.
Mon associé, Alexandre Hanot, et moi-même sommes étudiants à l’EDHEC dont le campus est situé à Croix, à près de 15km du centre-ville de Lille où 90% des étudiants résident.
Comme tous nos camarades, Alexandre et moi avions un rituel chaque veille de cours : contacter l’ensemble de nos amis possédant une voiture afin de leur réserver une place de covoiturage pour le lendemain -l’utilisation de la voiture permet de diviser par deux le temps de trajet jusqu’au campus. Cependant, cette recherche quotidienne de covoitureurs est chronophage et lorsqu’aucun de nos amis n’avaient de places disponibles, 50 minutes de transports en commun dont la moitié à la marche nous tendaient les bras.
C’est après avoir réalisé un tel trajet sous la pluie et avoir vu passer de nombreuses voitures d’étudiants comportant des places vides que nous avons eu l’idée de Shotgun.
Alors qu’à la base, Shotgun n’était qu’un simple projet scolaire, c’est le succès rencontré par la plateforme sur le campus de l’EDHEC (2 000 inscrits et près de 4 000 places réservées depuis le lancement) ainsi que l’intérêt de nombreux étudiants d’autres écoles pour le service qui nous ont convaincus de nous investir pleinement dans ce projet. Nous venons de lancer une nouvelle version de la plateforme à l’EDHEC, munie d’une solution de paiement intégrée permettant de faciliter le partage des frais de covoiturage. Ensuite, nous nous réservons un mois pour corriger les éventuels bugs et améliorer la version grâce aux retours des utilisateurs avant de nous implanter sur les écoles et universités de la région Nord-Pas-de-Calais.
Nous comptons cibler plus de 500 000 étudiants d’ici fin 2016.
Enfin, à la rentrée 2016, nous développerons la plateforme sur de nombreux autres campus et pôles universitaires dans lesquels les étudiants rencontrent les mêmes problèmes que ceux de l’EDHEC. Nous comptons cibler plus de 500 000 étudiants d’ici fin 2016. Afin d’être appuyé dans notre développement, nous sommes actuellement incubés à EDHEC Young Entrepreneurs et Euratechnologies où nous bénéficions de l’accompagnement d’un expert en startup et de locaux.
L’expérience en Junior Entreprise m’a été bénéfique sous deux angles :
A travers la réalisation de missions pour le compte de startup ainsi que le projet « Pack Entrepreneurial », j’ai pu découvrir les enjeux et les problématiques auxquelles sont confrontées les startups dans leur développement. J’ai eu l’occasion de souvent échanger avec des créateurs d’entreprise et ce partage d’expérience m’a permis de bénéficier de conseils, de best practices que je mets désormais en application dans mon travail au quotidien.
Enfin, en tant que Responsable des Business Units, j’étais en charge, aux côtés du Président du process « Management et Stratégie » d’EDHEC Junior Etudes. Notre rôle était de concevoir la stratégie à court et moyen terme de la Junior Entreprise puis, de développer des projets en conséquence. C’est la partie de mon travail associatif qui m’a le plus plu et avec du recul, j‘associe complètement mon passé de Junior Entrepreneur à ce que je fais aujourd’hui. Bénéficier d’une telle expérience au sein d’une structure réalisant près de 250 000€ de chiffres d’affaires m’a beaucoup appris !
S’il y a bien un mot qui occupe sans cesse les pensées d’un entrepreneur, c’est la viabilité. La viabilité d’un projet ne s’étudie pas en restant cloisonné dans un bureau.
J’ai toujours pensé que les startups et les Junior Entreprises étaient des structures très complémentaires et ma petite expérience entrepreneuriale confirme cela !
S’il y a bien un mot qui occupe sans cesse les pensées d’un entrepreneur, c’est la viabilité. La viabilité d’un projet ne s’étudie pas en restant cloisonné dans un bureau. Pour cela, il est nécessaire d’aller à la rencontre de ses clients et de se confronter au marché afin de mesurer l’intérêt du concept et de récolter des retours ainsi que des pistes d’amélioration de la part de ses utilisateurs potentiels.
EDHEC Junior Etudes propose une multitude d’offres répondant aux attentes des entrepreneurs : étude de marché, de comportement, accompagnement à la réalisation de Business Plan, plan de communication… Au terme d’une collaboration avec EJE, un entrepreneur peut énormément apprendre de son propre marché. Les résultats ne peuvent qu’être positifs : appuyer le projet dans un Business Plan, aboutir à des pistes d’amélioration, cerner davantage les attentes et besoins de son marché…
De plus, les Junior Entreprises étant très compétitives en termes de budget, leurs offres sont d’autant plus adaptées aux startups qui, par nature, ne disposent pas de fonds illimités.
Le premier conseil serait de bien s’associer. Il ne faut absolument pas hésiter à s’associer avec des personnes disposant de compétences complémentaires. A l’EDHEC, j’ai pu m’apercevoir que de nombreux étudiants avaient de très beaux projets mais que, faute de disposer de compétences techniques, ces mêmes étudiants abandonnaient leurs idées. Il existe beaucoup de moyens de rencontrer de potentiels associés : plateforme web, événements et apéros entrepreneurs… Néanmoins, il faut toujours garder en tête la question de la « compatibilité ». Beaucoup de très beaux projets ont explosé en plein vol faute de cohésion au sein de l’équipe dirigeante.
Le second rejoint légèrement le premier et concerne l’accompagnement. Se faire accompagner par des professionnels, que ce soit par des incubateurs, des accélérateurs, des réseaux etc. est primordial pour assurer un bon développement. Monter sa startup comporte tellement de volets (juridiques, stratégiques, financiers, comptables, techniques etc.) qu’il est vain et prétentieux de penser qu’une seule personne peut développer le nouveau Google.